Les trois formes du 3 dans le Tarot sont : Après la vision double du deux, va-t-on arriver à une vision triple avec le trois ?
N'allons pas jusque-là mais avec ce qui est "triples" et ce qui est "trois", il s'agirait bien plutôt de voir "l'esprit" (anagramme de "triples") "sorti" (anagramme de "trois") du jeu.

Est-ce que ce ne serait pas notre auteur qui perd l'Esprit et est sorti de la route sur ce chemin du trois ?
Ne faites pas du mauvais esprit et suivez-moi sur ce chemin du spirituel.

Avec L'Impératrice, l'Esprit ne demande qu'à sortir du corps de l'être.
Regardez le ventre du personnage, les rayures qui le marque comme s'il vibrait et comment cette femme semble le protéger de sa main et de son bras.
Oui, après la première femme du Tarot, La Papesse qui était "en sainte", la deuxième, L'Impératrice, est "enceinte".

Cet esprit dont elle accouchera et qui une fois sorti s'incarnera dans un être, c'est tout l'Esprit de l'écrit du Tarot : sortir l'Esprit du "corps de lettres".
Bien sûr que L'Impératrice joue avec les sens de la plume : l'oiseau qu'elle tient d'une main, et son sceptre tenu comme un stylo de l'autre, deux plumes figurées.
Surtout, elle porte vraiment "l'écrit" en elle, presque écrit à l'envers en toutes lettres à la fin de son nom "TRICE".

Oui, elle porte l'écrit avec l'anagramme "l'écrit a primé" ou "prime à l'écrit". Et dans cet écrit prend vraiment corps un Esprit, car peut en être sorti le nom d'un autre arcane : "Le Mat" dont on retrouve toutes les lettres dans son nom. Sortons le ce Mat, avec l'anagramme "Mat ici perler".
Perler c'est se former peu à peu... comme dans la gestation. C'est aussi transpirer (comme un secret)... une manière de perdre les eaux !
Quant à dire de Le Mat que c'est un esprit, cela va de soi quand on sait que sans nombre, il est "vide en l'air" et "vie dans l'air"... au point d'avoir perdu "son ombre".

Admettons qu'il y a bien "l'esprit" "sorti" du "trois" avec cette première lame des "triples".

Comment sortir maintenant l'Esprit de l'écrit dans Le Pendu, qui au regard de sa position aurait plutôt l'air d'avoir du mal à s'en sortir ?

Cette fois l'esprit n'est pas dans le corps, mais dans la tête ! Avec ce personnage la tête à l'envers... jusque dans son nom ou le "LE" n'est pas à la bonne place.

Son XII en haut, ses jambes qui reprennent la position des aiguilles d'une horloge pour nous indiquer neuf heures pile, en feraient bien plutôt une "Pendule". Comme c'est drôle de le voir ainsi les deux mains dans le dos. Si on fait le tour de "Le Pendu", on les verra ses "deux mains"... Comme on verra les "demain", en faisant cette fois le tour de "Pendule" !
A se balancer comme ça au bout d'une corde, il pourrait tout autant être assimilé à une forme de "Pendule" : instrument de radiesthésiste.

Dans les deux cas, sa tête (le début du nom "LE") est autant à l'envers dans son nom (en se plaçant à la fin) que celle du personnage dans les dessins.

Avec Le pendu, c'est aussi ça l'Esprit de l'écrit dans le Tarot : des mots qui se lisent dans tous les sens, qui, en soi, n'ont ni queue ni tête mais seulement un Esprit à en sortir.

Pas besoin d'essayer de sortir l'Esprit de Le Monde, il se montre pleinement sur cette lame aux anges multiples, aux être auréolés... pour en faire des saints esprits.
Beau mélange des deux formes précédentes du trois sur cet arcane où l'Esprit s'incarne aussi bien dans le corps (les ailes de l'ange en haut à gauche) qu'au-dessus de la tête (les auréoles) !

Et dans l'écrit alors, où est-il l'esprit ? Mais de la même manière, en rajoutant du spirituel, de l'aérien aussi bien dans le corps de lettres qu'au-dessus de leur tête pour lire non plus "le Monde", mais "L'émondé".
Emonder, c'est débarrasser une graine de ses impuretés.
N'est-ce pas une graine qui entoure le personnage central sur cette lame ?
Les êtres auréolés ne le seraient-ils pas, parce que plus impurs (ou plus "lit monde", et "l'immonde" puisqu'on y lit "l'émondé" !) : épurés et émondés.
Certes, d'aucuns verront peut-être plus dans cette forme celle d'un œuf ... ce qui ne ferait aussi que renforcer l'idée d'une coquille dans le nom.

Graine ou œuf, peu importe, nous sommes finalement dans la vie qui germe, la vie en puissance, comme dans L'Impératrice enceinte. Et entre les deux ? Le Pendu, accroché au "haut", accroché aux "eaux" et qui atteint patiemment sa libération, que son heure sonne.

Est-cela le but de ce dernier arcane numéroté ? Faire accoucher ce qui germe derrière les formes. Débarrasser "Le Monde" de ses impuretés, voir en lui des signes en l'air (apostrophe et accent, tous deux introduits dans le nom des arcanes avec "L'Impératrice", la "prime à l'écrit", sachant que "prime" est aussi un symbole similaire à l'apostrophe), supprimer l'espace en lui (qui est pourtant un nom en rapport avec l'espace), pour en changer le sens et mieux le comprendre en sortant des "faits tus" du "foetus".

C'est aussi ça l'Esprit de Le Monde dans le Tarot, faire de "lettres de Le Monde" un "Monde de l'être" complètement différent des apparences.

Ne soyons pas étonnés. Nous avons été prévenus dès le début de cette magie avec "le bas te leurre" qui nous annonçait le monde du bas comme une illusion.
Nous avons été initiés à une double vision des lettres avec La Papesse.
Nous voici maintenant en train d'en admirer l'esprit dans les "triples"