Après la femme "en sainte" sur La Papesse, cette fois celle vraiment "enceinte" avec L'Impératrice. Sauf que cette fois, avec le "trois" on est vraiment dans ce qui est "sorti" (voir le 3 dans le Tarot du nombre)... il y a de quoi accoucher de quelques secrets.

Qu'est-ce qui est sorti ici ?

L'animal pour commencer, qui fait ici son apparition, tout en figuré sur le blason signe de reconnaissance. Pas n'importe quel animal, c'est un oiseau qui est à lire sur l'écu. C'est aussi un oiseau féminin qui se devine dans les dessins avec "les trois ailes" et "l'être oiselle" (les deux ailes de l'oiseau et une troisième sur laquelle le personnage est assis, dépassant sous son postérieur sur la droite du trône; voir aussi L'Impératrice dans le Tarot complémentaire).
L'oiseau transcende le "genre" dans son "règne"  on le verra aussi bien sur L'Impératrice que sur son comparse masculin L'Empereur.

Dans l'écrit et les mots aussi sortent des nouveautés : apostrophe et accent, des signes en l'air qui accompagnent le premier oiseau comme pour donner des ailes à ce qui se lit, comme pour que les paroles s'envolent.
Avec l'apostrophe c'est le début de "l'élision" et l'accent c'est aussi une certaine façon de parler. Alors, ces mots du Tarot, et si nous "les lisions" avec un certain accent !

Cette apostrophe, qui pourrait presque nous "héler" avec le premier oiseau ("ailé"), n'est-il pas aussi un signe sorti de l'écrit dans l'anagramme de L'Impératrice "prime à l'écrit" ? Le prime est un symbole proche de l'apostrophe et riche de significations.
En algèbre, il permet de différencier une lettre selon son degré. Suggérerait-il ici que les lettres ont plusieurs degrés et peuvent obéir à certaines opérations pour un algèbre des sens ?
Le prime est également utilisé pour symboliser les minutes... pour une certaine minutie dans les caractères et les degrés du Tarot ? Une minutie telle que "l'écrit a primé" ?

Prenons-la cette prime, à la fois ce qui est premier et en plus. Faisons sortir de cette femme enceinte un autre arcane : "Le Mat" dont toutes les lettres sont déjà dans L'Impératrice. Voilà bien quelque chose en plus, et si on numérote Le Mat 0, ce serait bien aussi le tout premier !

Est-ce là un Hasard ? C'est quand même bizarre que les deux premières femmes du Tarot porte chacune un autre arcane : "Le Pape" dans La Papesse, "Le Mat" dans L'Impératrice.
C'est encore plus bizarre qu'avec la première ce soit le "V" en nombre, le 5 romain qui soit porté et qu'avec la deuxième ce soit le "V" en lettres (V, vingt-deuxième lettre de l'alphabet, comme Le Mat est à la vingt-deuxième position dans les arcanes).
C'est étrange la cohérence de ce discours où le spirituel (La Papesse) porte le haut (V comme nombre : Le Pape) et le terrestre (L'Impératrice) porte le bas (V comme lettre : Le Mat).

Qu'il soit du haut ou du bas, ce caractère qui réunit les deux portés (le V) se fait bien remarquer dans le Tarot majeur, lui qui ne devrait pas être visible en bas et pourtant se voit à la place d'un autre sur deux arcanes (voir le "6 thème" composé par L'Amovrevx et La Maison Diev dans le Tarot complémentaire).

Alors, tout cela, un hasard ? Comme les lettres de La Papesse toutes en double sauf la première, comme Le Bateleur qui porte son objet en lui avec l'anagramme "table relue" ? Un Hasard ou vraiment l'incarnation de l'empire sur lequel règne "l'écrit a primé" ?

Est-ce si étonnant de retrouver un tel rapport à l'écrit avec L'Impératrice ? Après tout, avec elle et sot oiseau, ce sont les premières plumes dans le jeu. Des premières plumes, à la première plume, celle qui a écrit les mots choisis du jeu, il n'y a qu'un pas que semble faire le personnage avec son autre main. Son sceptre est tenu comme un stylo, ou une plume pour écrire.

Avec ces deux plumes en mains (l'oiseau d'un côté et le sceptre stylo de l'autre) passons du Hasard aux Hasards : ceux sur la table du Bateleur, les dés, origines du Hasard (de l'arabe "az zahr", le dé voir également le Tarot du nombre).
Regardons mieux le sceptre de L'Impératrice, il semble inséminateur à arriver ainsi sur le nombril. Regardons-en l'extrémité en l'air : un globe surmonté d'une croix. En alchimie, c'est le symbole de l'antimoine. En chimie, cet antimoine porte en numéro atomique "51". N'est-ce pas merveilleux ? Ce "51" lisible sur les dés d'entrée de jeu, c'est aussi la somme des lettres de "Le Mat" (tout comme celle de "XIII", l'Arcane sans Nom).

Ne voilà alors-t-il pas que tout s'explique ! "Le Mat" est dans le corps de "lettres" de L'Impératrice (toutes ses lettres y sont) parce que ses atomes y ont été inséminés !
Avec cet antimoine et sa référence atomique, nous le connaissons un peu mieux notre Mat, la fin de la partie. Lui, le "V" du bas porté par une autre lame qui s'oppose au "V" du haut de Le Pape également porté... devient presque un anti-moine ! Quand à retrouver "l'atome" avec lui, il suffit de lui rajouter sa valeur nulle en lettres et d'en sortir l'anagramme "l'at0me".

Croyons le vraiment ce qui est "sorti" du "trois" et de L'Impératrice : "l'écrit a primé" !